lundi 30 avril 2007

Le marché du vin en Italie

L’Italie possède une culture du vin plus que millénaire et plusieurs vins italiens figurent parmi les meilleurs et les plus grands noms du monde viticole.

Sur de nombreux aspects, les producteurs italiens sont en concurrence avec les producteurs français. De même, ces deux pays sont confrontés à des problématiques parfois similaires : consommation domestique en chute, concurrence des vins du nouveau monde et évolution des modes de consommation.

L’Italie est le premier exportateur de vin en 2006 avec 17 millions d’hectolitres (source Article de La Tribune) devant la France qui a repris à l'Espagne le deuxième rang des volumes exportés (14,7 mhl contre 13,9). Les Etats-Unis sont le premier pays d’exportation des producteurs italiens (en valeur) et leur part de marché atteignait 31% en 2005, devant l’Australie (29%) et la France (14%). Cette position donne un avantage certain à l’Italie au sein de la compétition mondiale dans la mesure où le marché américain va devenir le marché le plus important d’ici à 2010 (voir notre article sur les Etats-Unis).

On constate aussi en marge de ces grands marchés que les producteurs italiens se positionnent sur les marchés porteurs comme la Chine, l’Inde ou la Russie. En 2005, les exportations vers ces pays ont respectivement augmenté de 115 % , de 70 % vers l’Inde et de 50.7 %. (Source Vitisphere).

L’Italie est le deuxième marché mondial du vin en volume avec 27,3 millions d’hectolitres, derrière la France (32,8 millions d’hectolitres) et aussi c’est le troisième pays consommateur du monde avec litres/habitant par an (source Note de conjoncture mondial de l’OIV en mars 2006) derrière la France (55,4 litres/habitants) et le Portugal (52,6 litres/habitants).

Pourtant, l’Italie est confrontée comme la France à une baisse de sa consommation domestique depuis une dizaine d’années, ce qui pousse les producteurs à chercher de nouveaux débouchés à l’exportation.

Face à la France, l’Italie fait figure de « co-opétiteur » ce qui signifie qu’elle représente à la fois un concurrent (vente de vins, compétition pour le titre de premier exportateur) et un partenaire (participe à la création des marchés et fait partie des pays traditionnellement producteurs). Ces deux pays dominent encore le marché du vin mais sont bien loin de leurs positions d’antan et doivent maintenant faire face à une concurrence multipolaire sur un échiquier mondial.

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samedi 28 avril 2007

Des canettes de vin au Japon: l’importance de l’adaptabilité du packaging


C’est encore une entreprise australienne qui a innové sur le packaging. Il s’agit de l’entreprise Vinsafe (une entreprise spécialisée en innovation du packaging pour le vin) pour le compte de Barokes, qui a introduit dans le pays du soleil levant une canette de 250 millilitres.


Pendant que les français continuent à défendre l’idée du vin comme un produit qui doit être conservé en fût de chêne, au Japon, les canettes font rages. On peut trouver du café, du thé, du vin, de la bière bien sûr, du sake ou du shochu, etc...

Nihon Shurui Hanbai est l’entreprise nippone qui s’occupe de la distribution du produit dans son nouveau format. La stratégie suivit par le groupe est d’abord d’introduire les canettes de vin dans les grands supermarchés luxueux de Tokio comme Kinokuniya ou Queens Isetan. Ensuite viendront les plus de 3 millions de distributeurs de boisson de tout le pays.

Je trouve très significatif le positionnement du produit dans les magasins de luxe. Nous pouvons apprécier l’éloignement des matrices culturelles entre nos pays. En France, un produit présenté dans une canette serait impossible à vendre dans un rayon haut de gamme. Par contre, nous pouvons apprécier qu’au Japon ce clivage idéologique ne se produit pas.

Je pense, pour conclure, que les producteurs français ont tout intérêt à positionner leurs produits par rapport à la demande et aux caractéristiques culturelles de chaque pays s'ils ne veulent pas perdre des parts de marché face aux nouveaux entrants. Dans le cas précis qui nous occupe, les australiens, de nouveaux grâce au packaging ont obtenu une plus grande pénétration de leurs vins.

Voir également notre précédent article sur le packaging australien du jeudi 28 décembre 2006.

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jeudi 26 avril 2007

Brève: le succès du vin

Un afflux de bonne nouvelles pour le marché du vin. Selon un article sur le site de France 2, le vin est de plus en plus "tendance", surtout auprès des jeunes. La consommation mondiale augmente.

Vu la situation, il est essentiel que le vin français surfe sur ce dynamisme. Avec un environnement favorable comme actuellement, il ne faut pas vivre sur ses acquis mais avancer et innover.

Or, il apparait que le dynamisme de la consommation de vin est en grande partie attribuée aux vins du nouveau monde. Réalité ou stratégie de communication? Quoiqu'il en soit, au delà des chiffres c'est d'abord par l'influence de son modèle que la France peut continuer à etre LE pays du vin.

mardi 24 avril 2007

Quand la bière marche sur les plates-bandes du champagne


Pour continuer notre courte série sur la bière, un arret intéressant de la Cour de justice européenne en date du 19 avril dernier a donné raison à un brasseur belge qui dans sa publicité et sa communication comparait explicitement sa bière de luxe au champagne. Certains "mots clés" évocateurs, tels que Reims, Epernay, ou Brut étaient susceptibles de porter à confusion. Arguant du fait que sa bière "Malheur" était fabriquée selon des méthodes champenoises, le brasseur, Emmanuel De Landtsheer, a d'abord perdu le procès intenté devant les juridictions belges par le Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne et Veuve Clicquot Ponsardin. Il a alors porté l'affaire devant la Cour de justice européenne qui vient de lui donner raison.
Son argumentaire est à peu près le suivant: étant donné le caractère strict de l'appellation d'origine "champagne", il ne peut y avoir de confusion avec la bière belge.
Bière et champagne n'ont de plus pas été considérés comme des produits substituables, ce qui fait tomber les accusations de publicité comparative.

Cette affaire montre bien à quel point les questions de propriété intellectuelle sont cruciales dans le secteur des vins et autres boissons alcoolisées. Le brasseur belge, en voulant profiter du prestige associé au champagne, n'a fait que "s'inspirer" des pratiques en la matière d'un géant en vin en devenir: l'Inde, pour n'en citer qu'un...

lundi 23 avril 2007

La Chasse aux cartels de bière!!!


Au début des années 2000, la Commission Européenne a lancé, de sa propre initiative, une enquête afin d'examiner les pratiques anticoncurrentielles qu'elle soupçonnaitchez certains brasseurs au sein des pays de l'Union Européenne. Fin 2001, après investigation, les services européens de la Concurrence ont finalement sévi et ce sont les brasseurs luxembourgeois qui ont été les premiers condamnés pour entente sur leur marché national: les Brasseries de Luxembourg Mousel-Diekirch SA, SA Brasserie Nationale-Bofferding, Brasserie de Wiltz, Brasserie Battin pour un montant total de 448 000 euros.

Faisant d'une pierre deux coups, la Commission a également sanctionné le groupe français Danone, ancienne maison mère du brasseur belge Alken-Maes, et le groupe belge InterBrew à payer 91 millions, pour une entente en Belgique, de 1993 à 1998. Inbev a cependant vu sa pénalité annulé car a dénoncé l’entente illicite. De grands responsables des deux sociétés se seraient arrangés pour maintenir respectivement leur position sur ce marché : InBev, numéro un et Alken-Maes, numéro deux.
Condamné en 2001 par les services de la Concurrence de la Commission Européenn à une amende de 44 millions d'euros, DANONE avait déposé un recours, réduisant son amende à 42.4 millions en 2005. Le groupe avait alors à nouveau fait appel pour diminuer cette somme.
Celui-ci a été rejeté par la Cour Européenne de Justice. (Sources : Agrojob.com)

La troisième condamnation concernait un marché beaucoup plus important, la France. La Commission n'a alors infligé que 2,5 millions d'euros d'amende aux deux principaux groupes brassicoles français, Danone et Heineken France. En effet, selon l’Expansion, la Commission avait du renoncer à "90% des griefs" pour des raisons diverses (manque de temps, de ressources...) et s'était résignée à imposer une amende exceptionnellement réduite.

La dernière condamnation de l'UE a été lancée le mercredi 18 avril 2007 contre quatre brasseurs à une amende collective de 274 millions d'euros pour avoir participé à une entente illicite sur le marché de la bière aux Pays-Bas entre 1996 et 1999. Il s'agit des néerlandais Heineken une pénalité de 219 millions à lui seul), Bavaria et Grolsch, ainsi que du belge Interbrew, depuis devenu InBev. Le groupe belge a été en revanche « blanchi » pour s'être repenti et avoir dénoncé le traffic. Grolsch a écopé d’une amende de 31,7 millions et Bavaria de 22,8 millions d’euros.
(Sources: l'Express)

La commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes reproche aux brasseurs d'avoir, entre 1996 et 1999, "tenu des réunions officieuses, durant lesquelles ils ont coordonné les prix et les hausses de prix de la bière aux Pays-Bas".

"Nous ne pouvons tolérer que les principaux fournisseurs de bière se soient mis d'accord pour augmenter les prix et se partager le marché. Les plus hautes instances de ces entreprises savaient pertinemment que leurs agissements étaient illicites mais elles ont malgré tout poursuivi dans cette voie et ont tenté de brouiller les pistes", a déploré la commissaire mercredi 18 avril.

En effet, la Commission a déclaré le 18 avril 2007 que l'activité illégale avait eu lieu "entre 1996 et 1999 au moins", période au cours de laquelle les quatre brasseurs ont tenu "de nombreuses réunions officieuses" pour coordonner le prix de la bière aux Pays-Bas.

La Commission a également indiqué que des membres de haut niveau, tels que les membres des conseils d'administration et des directeurs nationaux, étaient impliqués dans ces réunions tenues dans des restaurants et des hôtels, utilisant des noms de code tels que "réunions d'agenda", "concertations Catherijne" ou "réunions d'échelle".
Neelie Kroes a indiqué : "Le message que j'adresse aux entreprises est clair". "La Commission européenne ne tolèrera pas les cartels. Si vous faites partie de cartels, vous encourrez des amendes considérables. Ne vous y risquez donc pas. Si vous êtes déjà membre d'un cartel, avertissez-en la Commission pour obtenir l'immunité avant que quelqu'un d'autre s'en charge à votre place". (Sources : Euroactiv.com)

Si la Belgique, le Luxembourg, la France et maintenant les Pays-Bas ont été rappelés à l'ordre, la Commission a en revanche clôturé, sans prendre de sanction, plusieurs dossiers: en Italie (dont les brasseurs ont été blanchis), au Danemark et au Portugal. L'amende de mercredi permet de porter le montant total des sommes perçues par la Commission dans sa lutte contre les cartels à plus de 2 milliards d'euros en 2007 après moins de quatre mois, à comparer à 1,8 milliard d'euros en 2006.
Il s'agit d'une bonne nouvelle pour le contribuable: les amendes alimentent directement le budget européen et ces sommes ne doivent donc plus être prises dans leur portefeuille. (Sources : Challenges)


Après cette longue mise au point historique, il est intéressant de constater qu’un acteur a joué un rôle primordiale dans le démantèlement de ces cartels : le groupe belge InBev (ex-Interbrew). Cette dénonciation au cours de ces enquêtes leur a été bénéfique : déjà en position de force sur les marchés, les amendes écopées par les autres brasseurs ont un impact direct sur leur image de marque mais aussi financier (au final le groupe Heinekein doit payer plus de 220 millions d’euros). Ainsi ce sont les grands gagnants de l’histoire…


Quelques mots sur la société :

InBev est le 1er producteur mondial de bières en volume. Le groupe produit et commercialise également des boissons sans alcool (boissons gazeuses, eau en bouteille, thé glacé). Les produits sont commercialisés sous marques propres (Stella Artois, Brahma, Beck's, Leffe, Hoegaarden, Bass, Staropramen, Skol, Guarana Antarctica, etc.) et tiers (Premium Beer, Supra Beer, Bucanero, etc.).
En outre, InBev développe une activité de production sous licence de bières (Absolut Cut, Budweiser, Bud Light, Castlemaine, Murphy's, Kelt et Holsten, etc.) et de boissons non alcoolisées (Pepsi, 7UP, Lipton Ice Tea).
La répartition géographique du CA est la suivante : Europe de l'Ouest (40,4% ; 39,3 millions d'hectolitres vendus en 2004), Amérique du Nord (21,6% ; 17 millions), Amérique Centrale et latine (14,1% ; 38,7 millions), Europe Centrale et de l'Est (14,6% ; 34,3 millions), Asie-Pacifique (7,5% ; 22,2 millions) et autres (1,8% ; 10,6 millions).



ACTIONNAIRES

Stichting Interbrew: 52.75%
Eugénie Patri Sébastien SA: 13.27%
Fondateurs: 1.29%



EQUIPE DIRIGEANTE

Pdt Conseil d'Administration: Peter Harf
Directeur Général: Carlos Brito
Directeur financier: Felipe Dutra
Ressources humaines: Peter Vrijsen


Sources : Europa

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dimanche 22 avril 2007

Les Allemands aiment la bière...(ah bon???)


111,6 litres
Le volume annuel de bière ingurgité en moyenne par un Allemand, selon l'Expansion d'après l'Office fédérale des statistiques. C'est plus que ces deux ou trois dernières années. Ce retour à la bière peut-être expliquée par la Coupe du Monde en Allemagne puisque la consommation individuelle a remonté à partir de cette période après plusieurs année de recul.

111,6 litres, c'est en revanche nettement moins qu'il y a dix ans. En 1997, un Allemand ingurgitait en moyenne 126,7 litres par an. Soit l'équivalent d'une cannette par jour !

A noter que le Parlement européen a classé la bière allemande «produit traditionnel».
En effet, la bière allemande doit cette distinction à sa fameuse règle de pureté qui n’autorise que certains ingrédients naturels dans sa fabrication. Ainsi, le houblon, le malt, l’eau et la levure sont aujourd’hui encore les seuls composants de toutes les bière allemandes. A côté des grandes brasseries, les petites brasseries traditionnelles et régionales occupent une place de prédilection dans le cœur des amateurs de bière, qui représentent environ 80% de la population adulte en Allemagne. Ils ont le choix entre 5000 marques différentes, produites par 1270 brasseries. Un record mondial.

Ainsi, en comparaison avec ses voisins européens, les Allemands ont consommé en 2004 115,8 litres, soit plus du double que leurs voisins helvétiques (57 litres) et français (33,7 litres). Seuls les Tchèques (160 litres) et les Irlandais (141 litres) sont davantage portés sur la bière. (Sources: Toutes les bières et Association des brasseurs européens)


Les différents types de bières disponiblent en Allemagne sont:

Altbiers
Berliner Weisse
Bocks
Bitburger
Bönnsch
Dopplebocks
Dortmunder Export
Dunkler Bocks
Dunkels Weizen
Eisbocks
Erdinger
Export Bier
Hefe Weizen
Heller Bock
Kölschbier
Kristall Weizen
Munich Dark
Munich Hells
Octoberfest/Märzen
Pilsner
Radeberger
Rauchbier
Reinheitsgebot
Vienna
Weizenbocks
Weihenstephan
Zwickelbier

(Sources: Sprachcaffe et Wikipedia )

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vendredi 20 avril 2007

Vin et marketing : Des nouveaux concepts pour impliquer le client

La jeune entreprise espagnole Bodegamia a mis en place un concept innovant : elle propose à ses clients d’organiser des dégustations afin que ceux-ci sélectionnent le vin qu’ils préfèrent. Le profil du vin sélectionné servira ensuite de modèle à l’élaboration d’un vin sous la dénomination Vinedos de Espana, commercialisé sous la marque Omnium. Ce nouveau concept permet d’impliquer le client et donc aussi de développer sa connaissance du vin.

A la base, l’entreprise Bodegamia n’est pas une entreprise comme les autres : les clients s’engagent à acheter de 2 à 5 caisses de 12 cols par an pour des vins d’une valeur de moyenne de 10 à 30 € la bouteille. Bodegamia fait la sélection et leur envoie un assortiment de différentes marques et appellations d’origine. L’objectif est de faire découvrir de nouveaux vins aux clients. Bodegamia prévoit d’atteindre les 1200 clients d’ici la fin de l’année pour un chiffre d’affaires de 700 000 euros.

Ce concept marketing permet au client de déguster et de sélectionner le vin qui lui convient le mieux. Au sein du marché des vins, Le produit est de plus en plus personnalisé pour le client. Certaines entreprises proposent aussi à leur client « d’élever leurs vignes/louer des vignes ». Le client peut ainsi suivre l'évolution de son vin de sa naissance dans les vignes jusqu' à sa dégustation. Certains proposent même de personnaliser les bouteilles à votre nom.

Ces pratiques loin d’être en contradiction avec le savoir-faire traditionnel nous démontrent que l’on peut développer des nouveaux concepts marketing au vin sans forcément dévaloriser son image ou sa qualité. Elles permettent aux consommateurs d’améliorer leur connaissance du vin et aux producteurs de renouer directement avec le client sans intermédiaire.

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Brève: un manga fait exploser les ventes de vin en Corée du Sud!

Le manga "les Gouttes de Dieu" des Japonais Tadashi Agi et Shu Okimoto a contribué à faire décoller les ventes de Bourgogne de 30% en valeur en 2006 par rapport à 2005. Plus de 700 000 exemplaires ont déjà été vendus et rencontrent un succès auprès de toutes les tranches d'age!
L'histoire: un jeune homme doit partir à la découverte du monde du vin à la mort de son père, lui-même grand amateur du breuvage. Le testament du père lui impose de trouver les douze meilleurs vins du monde pour toucher l’héritage. Pour cela, il lui a laissé une série d’énigmes centrées pour beaucoup sur le vin de bourgogne. D’ailleurs, des photos de grands crus de bourgogne illustre toutes les couvertures. On voit sur l'image au dessus ce qu'on peut appeler une publicité pour Romanée Conti, considéré comme un des meilleurs vins de Bourgogne.

Ce phénomène a un précédent. Il y'a dix ans le manga "Sommelier" mettait en scène un sommelier à moitié super héros qui vivait en France et déjouait complots et pièges grace à son nez infaillible!



Sources: Vitisphère
Tout en BD

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mercredi 18 avril 2007

Technologie et tradition: vin et satellite à Valence (Espagne)

Le débat qui fait rage dans le milieu viticole français est fondamentalement centré sur l’équilibre entre l’innovation et la tradition. Pour les plus puristes, majoritaires en France, le vin doit être un produit artisanal unique et élaboré en suivant la tradition entretenue pendant des siècles. Pour d’autres, l’innovation et la technologie doivent s’intéger complètement dans l’élaboration des vins. Il est vrai que cette position est assez minoritaire dans l’Hexagone et dans les pays producteurs traditionnels comme l’Espagne et l’Italie. Elle est beaucoup plus répandue dans le pragmatisme anglosaxon (États-Unis, Nouvelle Zélande et Austalie) et dans les pays émergents dans le monde du vin comme l’Argentine, le Chili ou l’Afrique du Sud
Maintenant c’est en Espagne et plus précisement à Valence que la technologie est venue au secours des vignerons.

En effet, une initiative a été lancée en collaboration entre trois appellations d’origine, plus de 30 marques de vins et la Chaire de la vigne et du vin de l’Université Polytechnique de Valence .
Pedro Beltrán, le directeur de la chaire a insisté sur les objectifs du projet Vitisig qui sont d’améliorer les activités en relation avec la production de vin grâce à un suivi réalisé par satellite.
Un autre aspect très important de ce projet est le développement d’un outil informatique permettant l’administration et la gestion de la traçabilité sur les produits viticoles (voir les travaux de Pedro Beltrán sur cet outil de traçabilité).
C’est cet aspect qui est sûrement le plus important. Avec le développement du la surconsommation et le développement de l’hyperconcurrence, le consommateur est devenu de plus en plus exigeant et l’un des facteurs qui sont en train d’émerger avec de plus en plus de puissance est celui précisemment de la traçabilité des produits.


L’objectif est donc double : améliorer l’offre vinicole de Valence et proposer un avantage concurrentiel définitif.

Vous pouvez également consulter le post sur la collaboration entre la NASA et des producteurs de vins en Californie.

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mardi 17 avril 2007

Le vin pret à l'emploi

Une nouvelle trouvée ici, qui m'a personnellement fait croire à un canular. Mais le mois d'avril étant déjà bien avancé, il faut se rendre à l'évidence: ils l'ont fait!

Une compagnie américaine, "The amazing food wine company" a lancé récemment une gamme de vin appelée "the wines that loves" . Le principe est simple: à chaque plat convient un vin. Au lieu de se casser la tete a devoir trouver l'accord parfait entre mets et vin, achetez donc le vin "poulet roti", "saumon grillé", ou "pizza"!

Première réaction: c'est génial, ce qu'ils sont forts ces Américains (ou en l'occurence cet américain, Ralph Hersom, ancien sommelier) , on n'arrete pas le progrès. C'est vrai, il n'y a pas plus simple, plutot que de devoir s'emmeler les pinceaux entre les trop nombreuses appellations et les multitudes de vins qui existent... Pour le consommateur quel gain de temps!

Deuxième réaction: que l'on simplifie l'étiquetage des vins en faisant figurer les cépages, plutot que des appellations, passe encore pour la visibilité du vin français. Mais on atteint ici les tréfonds de la standardisation. Alors peut etre que nous Français devrions enlever nos oeillères et cesser de croire que notre conception des choses n'est pas la seule, surtout en matière de vin. Mais ce type de vin, meme s'il ne va pas débarquer d'une minute à l'autre dans nos rayons (notez que je me suis refusé à ce type de titre racoleur), est là pour nous rappeler que notre modèle a ses mérites.

On pourrait plus simplement se dire que chaque public doit pouvoir trouver son vin, et que si çà ne me plait , que j'arrete d'en dégouter les autres. Mais il me semble qu'avec la force de frappe des grands groupes de vins et spiritueux, s'il leur venait à l'idée de décliner le concept, la question ne serait plus la variété de l'offre mais bien la pérennité d'un certain modèle européen, valorisant la variété et la complexité de ses vins.

Brèves: Vente Privée Jeanjean

Pour faire suite à l'article sur Jeanjean, une ptite brève pour signaler que Vente Privée organise le jeudi 19 avril à partir de 7h une vente des vins Cazes, Gassier et des Vignobles Jeanjean.
A noter que Vente Privée a été en France le e-commerce ayant vendu le plus de vin en 2006.

Si vous êtes intéressés, vous avez besoin d'être parrainé...alors envoyez moi un mail (nguyen.sand@gmail.com) et vous entrerez dns un nouveau monde...;))

lundi 16 avril 2007

Les effets du vin sur la ligne: Victoria Beckham relance le débat!!!


Selon la référence people Actustar.com, Victoria Beckham garde sa ligne fine grâce à un régime particulier: un repas par jour (poissons et légumes) et un ou deux verres de vin pour lui couper l'appétit! Le couple Beckham serait, toujours selon Actustar.com, de grands amateurs de vin et jouirait d'une cave dans leur demeure madrilène. Leur déménagement en Californie les a, de même, incité à s'intéresser aux vins californiens.

Pourquoi une telle information sur ce blog? Pas que je sois particulièrement fan de Victoria (même si j'adorais les Spice Girls, qui d'ailleurs pourrait faire un coming-back pour une tournée mondiale...), mais une telle news n'est pas sans conséquence. En effet, l'effet médiatique des célébrités a un impact direct sur les ventes de produits associés: sacs, chaussures, mais aussi régimes alimentaires.

Cependant, celui de Victoria est radicale: 1 repas pauvre en matières grasses par jour...quelle place le vin tient-il? Ou plutôt, quel effet l'alcool a-t-il sur la ligne?
Selon une étude, l'alcool est certes calorique et apporte 7 Kcal par gramme.
"Il représente d'ailleurs en moyenne 5,6 % des apports énergétiques chez l'homme et 2,6 % chez la femme. Pourtant, des études françaises (Fleurbaix-Laventie et Monica) ont montré qu'il n'existait pas de corrélation entre le poids et la prise de boissons alcoolisées. Il existerait même chez les femmes une corrélation négative ! Celles qui boivent modérément de l'alcool sont plus minces que les autres. Mais cela serait plus lié à un mode de vie particulier qu'à un effet physiologique de l'alcool !"
Ainsi, il est même conseillé de consommer très modérément de l'alcool car il peut diminuer l'oxydation des graisses!

Cependant, cela dépend du vin consommé. En effet, la majorité de l’énergie vient en fait de l’alcool. Un gramme d’éthanol va ainsi apporter 7 Kcal. Plus le degré est faible et moins la bouteille contiendra de calories. Certes, la plupart des vins tournent autour de 12° d’alcool, soit un peu moins de 90 Kcal au total. Mais certains vins peuvent titrer plus (Cabernet Sauvignon, Côtes du Rhône…) et d’autres moins (Gros-plant, Vinho Verde…). Enfin, il faut considérer à part les vins blancs liquoreux et les vins doux naturels (VDN) qui sont plus énergétiques.


Sources: Doctissimo.fr

On ne connaît quel vin Victoria consomme régulièrement, mais en tout cas, est-ce qu'elle va lancer une nouvelle mode? Surtout chez les Françaises, déjà grandes consommatrice de vin...


Il est rappeler que la consommation excessive et régulière d'alcool est dangereuse pour la santé.

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mercredi 11 avril 2007

Reportage sur Capital dimanche 15 avril: les rois du champagne indien

Pour faire suite au billet précédent, le reportage diffusé sur M6 dimanche prochain devrait aider à comprendre un peu ce que les Indiens nous préparent...

Résumé du reportage, trouvé ici

Les rois du champagne indien : Au pays du thé, les vignes se plantent désormais en milliers d’hectares car le vin est devenu la dernière folie à la mode. Pour la première fois l’an dernier, des Indiens ont même racheté un grand vignoble français ! Reportage à Bombay, dans l’incroyable domaine des Chougule. Cette famille est à la tête d’un empire. BTP, boîtes de nuit, hôtellerie, Les Chougule possèdent également leurs propres crus. Leur produit phare, un pétillant qu’ils appellent « champagne ». OEnologues français, marques à consonance française… : avec quelles méthodes développent- ils leur business ? A quoi ressemblent leurs exploitations ? Après avoir acheté des vignobles en Espagne et en Australie, comment vont-ils s’attaquer au marché français ? Reportage de Thibaut Formery

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Brève: l'Inde bien décidée à bloquer le vin européen

Les procédures devant l'OMC que l'UE avait engagé contre l'Inde pour contester les droits de douane exorbitants sur les vins et spiritueux (voir notre article) se sont vues stoppées hier. Les procédures de l'OMC donnent en effet la possibilité de contester une fois l'instauration du panel prévu pour trancher le différend.
Il est prévu que l'Union Européenne dépose une deuxième demande le 24 avril, demande qui ne pourra alors plus etre repoussée par l'Inde.

On peut s'interroger sur la stratégie de l'Inde, qui, dans cette affaire débutée en novembre dernier a adopté une stratégie visant vraissemblablement a gagné le plus de temps possible. Après avoir afficher sa volonté de passer par le dialogue plutot que par une procédure devant l'OMC, l'Inde a attendu jusqu'au dernier moment pour contester la plainte de l'UE. On le comprend car avec des droits de douane pouvant atteindre 550%, on ne comprend pas comment l'OMC pourrait ne pas sanctionner l'Inde...

Web vignerons, un e-commerce en plein essor!!!



Mesvignes.com innove radicalement en proposant aux internautes de louer une parcelle de vignes pendant un millésime pour élaborer son propre vin. Pour un loyer annuel de 175 à 340 €, ils pourront devenir locataires d’une parcelle de vigne dans le Roussillon, le Bordelais, la Touraine ou encore Bandol (Sources: Viti-Net).
Ainsi, chaque web vigneron pourra se rendre sur place pour une visite ou une dégustation, suivre l’évolution de ses vignes et l’élaboration de son vin en direct sur le site Internet, participer aux vendanges et à l'assemblage de son vin, recevoir des bouteilles étiquetées à son nom de sa Cuvée Spéciale "Mes Vignes".(Sources: Mesvignes.com)

Attention, en ce moment, il y a même des promotions spéciales Pâques!!!

Mais comment une PME a-t-elle connu un tel succès médiatique? Emmanuelle GARRALON, gérante de Mesvignes.com est spécialisée dans la commercialisation et la communication de l'entreprise. Elle a d'ailleurs participé le 14 mars 2007 au Salon ONLINE des « INCONTOURNABLES DU NET » à la CNIT–PARIS LA DEFENSE en intervenant sur la question: "Liens sponsorisés pour les PME : mix ciblage par site et par mots clés". Il est évident que le succès de Mesvignes.com repose sur l'intérêt que les médias lui ont apporté (France 2, Biba, Le Monde, RMCInfo, blogs: Oenoline, Viti-Net ...). L'idée a été lancée en 2005 par Stéphane Quéralt et Laurent Bazet, avec à la gestion Emmanuelle Garralon.

Un bon concept, un succès, un modèle...


Contacts
Société : Mes Vignes
Siège social : 10 rue Montmartre
46800 - Montcuq
Tel: 0565243569
Numéro de SIRET : 491 642 013 00016

>>>Mesvignes.com

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mardi 10 avril 2007

Vin et santé: l'éternel débat



Tous les mois ou presque, tombe une étude scientifique sur les conséquences plus ou moins néfastes de l'alcool en général et du vin en particulier sur le système cardiovasculaire, le cerveau, l'estomac...

La première étude montrant que des composants du vin contribuaient à réduire les risques cardiovasculaires remonte à 1974. L'étude dite de Framingham, menée par l'école de médecine de la Boston University montrai que 4 moyens amplifiat les risques de maladies du coeur: la cigarette, un fort taux de cholesterol, une pression artérielle trop importante et... l'abstinence d'alcool. Un article de la Napa Valley Register révèle d'ailleurs que ce dernier facteur de risque a été littéralement censuré par le National Institute of Health, agence gouvernementale américaine.

Il faudra attendre 1991 pour que, porté par le concept du French Paradox (inventé par le professeur Serge Renaud lors d'un passage à la télévision américaine), cette découverte éclate au grand jour. Le French Paradox désigne le fait que les Français, malgré leur consommation importante de graisses, ont en moyenne moins de maladies cardiovasculaires grace au vin. De la meme manière, c'est le vin (et non l'huile d'olive) qui ferait que le régime crétois serait si bon pour la santé.

Ce role bénéfique du vin est un axe essentiel dans la stratégie des lobbyistes du vin, qui ont réclamé et obtenu en France un traitement différentié du vin dans le cadre de la loi Evin.
Le site internet Vin et Santé relaie les informations à ce sujet. Il émane du guide Vin et santé, crée il y a douze ans par une maison d'édition de Montpellier, Les Editions du Voyage, avec la participation du professeur Cabrol.

Une récente bibliographie consultable sur le site Vitisphère donne un aperçu de la quantité d'ouvrages écrits sur le sujet, et encore, Vitisphère ne donne que les ouvrages vantant les mérites du vin pour la santé!

Il est difficile de s'y retrouver parmi toutes les conclusions des diverses études. Difficile aussi d'établir une quelconque objectivité scientifique, mise à mal par les récupérations de toutes sortes, qu'il s'agisse des groupes d'interet viti vinicoles ou des défenseurs de la santé publique. Nous reviendrons sur cet épineux sujet...

dimanche 8 avril 2007

Pernod-Ricard et le marché de la vodka

Récemment on a pu apercevoir dans l’actualité, l’entreprise Pernod-Ricard (2ème groupe mondial sur le marché des vins et spiritueux, que nous avions déja présenté dans un précédent article) qui s’intéresserait selon certains professionnels à la marque Absolut Vodka. Son propriétaire, Vin et Spirit va bientôt être mis en vente par l’état suédois. Après avoir racheté Allied Domecq en 2005, le groupe serait à la recherche de nouvelles acquisitions.

Face à l’évolution des modes de consommation vers des produits à forte notoriété, l’entreprise a décidé de se concentrer sur des marques mondiales stratégiques comme Ricard, Malibu, Havana Club ou la vodka Stolichnaya (troisième marque mondiale de vodka). Mais le groupe ne dispose que des droits de commercialisation de la marque russe.

Sur le segment de la Vodka, son principal concurrent Diageo, est bien positionné avec Smirnoff qui est la première marque de vodka et de vins et spiritueux vendue à travers le monde. Son propriétaire a mis en place une stratégie efficace pour sa marque en lui assurant une présence mondiale et en la déclinant sous plusieurs versions : Smirnoff, Smirnoff Penka, Smirnoff Twist, Smirnoff Norsk, Smirnoff Ice, Smirnoff Black Ice.

L’acquisition d’Absolut Vodka (la 3ème plus grande marque de spiritueux au monde, juste derrière la vodka Smirnoff et le Rhum Bacardi) permettrait à Pernod-Ricard de renforcer sa position sur le segment de la vodka et d’acquérir une marque de vodka non-russe qui dispose d’une notoriété et d’une présence mondiale. Cet achat lui donnerait aussi l’opportunité d’améliorer son implantation sur le marché américain.

Mais le français dispose de plusieurs concurrents dont l’américain Fortune Brands qui dispose déjà de liens capitalistiques avec Vin & Spirit qui détient 10% dans Beam une filiale de Fortune Brands, et qui partage avec le groupe américain la propriété du réseau de distribution Maxxium. Et Fortune Brands n’est pas le seul concurrent en lice, Diageo et Le Rhum Bacardi s’intéresseraient également à Absolut Vodka.

Pour s’offrir cette pépite les concurrents sont prêts à mettre les moyens. Bacardi se serait ainsi payer les services de Kreab, le plus puissant groupe scandinave de lobbying (source Le figaro). Cette démarche témoigne de l’enjeu de la bataille qui s’annonce. Sur ce terrain, les armes conventionnelles sont dépassées et les différents acteurs vont devoir démontrer leur capacité à combiner ressources financières, capacité d’influence et maitrise du champ informationnel.

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samedi 7 avril 2007

Le vin bio en Allemagne

Le boom écologique allemand est arrivé au marché du vin. La demande de vin bio chez notre voisin est en pleine explosion. La production locale n’arrive plus à suivre la demande locale. C’est dans cette situation que d’autres pays européens comme l’Italie ou l’Espagne ont positionné leurs vins.
L’Espagne est le producteurs qui semble s’en sortir le mieux notamment avec des vins bios de régions comme La Mancha, Levante, Rioja et Penedés. Nous pouvons souligner la marque Camino (vin de la Castilla La Mancha) qui a connut une progression de 20% dans ces ventes de vin bio en atteignant 260 000 bouteilles vendues en Allemagne.
Ce qui est paradoxal c’est que l’Italie et la France ont des superficies de culture de vin bio supérieurs à l’Espagne. Cette dernière compte 1,4% de son vignoble en vin bio tandit que l’Italie est à 2,9% et la France à 2,1%. Les deux entreprises allemandes de distribution de vin bio Peter Riegel et VivoLoVin confirment dans des déclarations récentes que le vin bio espagnol est celui qui se vend le mieux.

Le vin bio français en Allemagne

Analysons maintenant la cause principale, depuis notre point de vue, du relatif échec des vins bio français en Allemagne.
Le principal problème est un problème de perception. Ceci est souvent le cas sur les marchés internationaux.

Les labels bio allemands et français reposent sur les même principes c’est à dire qu’un produit peut être considéré bio lorsqu’il a été produit sans ajouts de produits non naturels comme peuvent être les engrais chimiques ou les pesticides. Cependant la perception des vins biologiques change radicalment d’un pays à l’autre.
Pour les français, la consommation de produits bios est importantes car ils sont meilleurs pour la santé par rapport à leurs équivalents non bio.
Pour les allemands, la consommation de produits bios est importantes car c’est symbole de leurs compromis pour l’environnement, donc en consommant des produits bios je protège l’environnement.



Le problème de ce décalage dans la perception de ce que signifie un produit bio est fondamental pour le positionnement des vins français sur le marché allemant ainsi que pour les campagnes de marketing qui servent à renforcer ce positionnement.

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vendredi 6 avril 2007

Le choc des puissances


« Soyez le 13 avril au Sénat à Paris ! L’Ecole de Guerre Economique y
organise son 4e colloque international, sur le thème du « Choc des
Puissances », réunissant des personnalités de la scène diplomatique
internationale, du monde des affaires et du monde du renseignement.

António Marques Bessa (Portugal), Charles Cogan (USA), Pierre Conesa
(France), Steve Gentili (France), Michel Guénaire (France), Christian
Harbulot (France), le Général Carlo Jean (Italie), Cameron Kerry (USA),
Christopher Menk (Allemagne), Victor Perevalov (Russie), Ali Rastbeen
(Iran), Christophe Réveillard (France), Francesco Sidoti (Italie), et
Anh Tiecieng (Chine)

vous feront part de leurs réflexions sur la manière
dont les puissances actuelles et à venir protègent, modifient et
renforcent leurs positions sur l’échiquier international.

Croisant géopolitique, géoéconomie et problématiques du monde des
affaires, le « Choc des puissances » est le rendez-vous incontournable
pour tout acteur économique et diplomatique désireux d’être en phase
avec les enjeux du monde actuel et à venir.

Il est toujours possible de vous inscrire, et ce jusqu’au Jeudi 12
avril. Le formulaire d’inscription est à télécharger sur le site du
colloque, www.lechocdespuissances.com, et à faire parvenir à l’école de
Guerre Economique par fax ou par courrier.




Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Pierre Naquin,
organisateur, au 06 64 70 33 55 ou Matthieu Osada, responsable
logistique, au 06 64 76 51 33.

jeudi 5 avril 2007

Jeanjean, un acteur majeur du marché du vin français.



Jeanjean est un groupe viticole basé dans l’Hérault ayant pour activité la production, l’élevage et la négoce de vins dans la région du Languedoc-Rousillon. Le groupe Jeanjean fait d’ailleurs parti des 10 premiers groupes viticoles français et a dégagé un résultat net de 2,3 millions en 2006 (+15,7% par rapport à 2005) avec un chiffre d’affaire de 150,6 millions d’euros (+4,5% par rapport à 2005), selon La Tribune du 03/04/2007.

La stratégie de développement de Jeanjean commence à se dévoiler ces derniers temps. En effet, le groupe annonce dans un communiqué avoir conclu un accord avec 4 vignobles bordelais grâce aux vignobles Adams qui viennent de lui confier la gestion globale de l'activité de leurs quatre vignobles bordelais: Château Fonplegade (St Emilion grand cru classé), Château Candale (St Emilion grand Cru), Château Lagarosse (Premières Côtes de Bordeaux) et Château Bel Air (Lalande de Pomerol). Aussi, le groupe avait acheté en novembre dernier les sociétés de Antoine Moueix Lebègue, un groupe familial basé à Saint-Emilion. Le groupe Jeanjean cherche-t-il à asseoir sa position sur la région ?

En tout cas, le groupe de vin entend poursuivre ses acquisitions "ciblées et immédiatement rentables", et prévoit de "réaliser d'ici 3 ans un chiffre d'affaires de 180 millions et au moins 4% de marge opérationnelle, hors nouvelles acquisitions".



Quelques détails sur le groupe :

Le CA par activité se répartit comme suit :

- négoce de vins (94,9%) : principalement vins en bouteille et en vrac destinés à la grande distribution, aux cafés, aux restaurants et aux cavistes ;

- prestations de services (5,1%) : prestations de mise en bouteille, d'impression d'étiquettes, etc.

69,3% du CA est réalisé en France.

DIRIGEANTS

Président Directeur Général: Bernard Jeanjean
Directeur Général: Antoine Leccia
Directeur Général Délégué: Jean-Michel Allingri



COORDONNÉES

Jeanjean
Adresse BP 1
34725 Jonquieres
France

Téléphone: +33 (0)4 67 88 80 00
Télécopie: +33 (0)4 67 96 65 67
Site web: www.jeanjean.fr

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Brève : Les ventes de vin en baisse chez nos voisins suisses

A l’instar de son voisin français et en opposition à la tendance mondiale, la consommation de vin diminue en Suisse. En 2006, la consommation de vin en Suisse a encore baissé pour atteindre 2,702 millions d'hectolitres de vin, selon le rapport « Année viticole 2006 » publié aujourd'hui par l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG). La baisse de la consommation ( moins 66 885 hectolitres par rapport à l’année passée) est plus forte sur les vins suisses (- 4,0%) bien que les vins étrangers ne soient pas épargnés (-1,6%).

Cette baisse de la consommation a bien eu un impact négatif sur les importations de vins (-2,6%) qui ont atteint 1,766 millions d’hectolitres. Cette baisse est quasiment égale sur les vins blancs et les vins rouges qui ont respectivement enregistré une baisse de 4,2% et une baisse de 4,7%.

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mardi 3 avril 2007

Albert Frères passe à 5,01% de droit de vote de Pernod Ricard

Selon un courrier du 30 mars 2007 de Groupe Bruxelles Lambert (GBL) à l'AMF, la propriété du financier belge Albert Frères détient désormais 5,53% du capital de Pernod Ricard, et a franchi le seuil de 5% des droits de vote, suite à l'achat d'action sur les marchés financiers. Le groupe avait passé le cap des 5% du capital en janvier 2007 par achat de titre en Bourse. (source: La Tribune du 1e avril 2007)

Cette montée dans le capital de Pernod Ricard en l'espace de quelques mois met en évidence un certain intérêt du financier pour le groupe de vin et spiritueux français. Rappelons que GBL est le 2e plus important actionnaire de Pernod Ricard, le principal actionnaire étant la Société Paul Ricard avec 11,22% ( cf. Article Pernod Ricard mise sur le haut de gamme)

Affaire à suivre....

Quand les Américains découvrent les vertus de l'appellation d'origine...

... les Européens feraient bien de s'engouffrer dans la brèche!

Car contrairement à une idée reçue, les producteurs viticoles américains savent aussi ce que peut représenter un terroir pour le vin, en termes de savoir faire, de situation géographique, de culture...
C'est en tout cas ce que tend à démontrer la décision prise l'an dernier par les tribunaux américains qui a interdit à Bronco Wine CO, quatrième groupe américain de vin, d'utiliser le nom "Napa" pour des vins non élaborés à partir de vigne de la Napa Valley. Il faut rappeler que la Napa Valley est la région californienne ou s'est le plus développé la production de vin depuis un siècle.
Bronco Wine Co est dirigée par un personnage haut en couleur, Fred Franzia (voir photo), neveu d'Ernest Gallo. Monsieur Franzia a pour objectif de mettre une bouteille à la table de chaque foyer américain. Il s'est ainsi illustré avec son vin à deux dollars (marque Charles Shaw), chose extraordinaire aux Etats Unis, ou il est difficile de trouver une bouteille à moins de dix dollars! Bronco Wine en plus d'etre un peu le Wal Mart du vin, s'est donc fait une spécialité dans le pillage de l'appellation "Napa", profitant des brèches juridiques d'un système américain peu familiarisé avec les appellations d'origine. Le fait qu'il ait perdu en justice s'inscrit dans un mouvement de prise de conscience de certains producteurs américains.
En effet, la National Napa Vintners, association qui était opposée à Bronco dans le contentieux, a été une des initiatrices d'une déclaration signée en juillet 2005 par 7 régions viticoles mondiales.

Nous avons parlé ici de l'accord entre l'Union europénne et les Etats Unis sur le vin, signé en 2005. Il est intéressant de voir qu'il existe certes deux modèles, mais qu'ils ne forment pas un bloc monolithique. La cause des appellations d'origine gagne du terrain aux Etats Unis, en s'appuyant sur le respect du au consommateur. En face, les supporters de Franzia, qui n'a pas renoncé à son combat, plaident pour le libre marché et contestent l'apparition d'oligopoles basés sur l'appartenance géographique. On retrouve également les refrains sur l'élitisme du vin, dans un discours poussé à l'extreme puisque Fred Franzia est allé jusqu'à déclarer qu'aucun vin ne méritait d'etre à plus de 10 dollars la bouteille!

On le voit, il existe des ennemis clairement identifiés mais aussi des alliés potentiels très influents aux Etats Unis. Le Comite Interprofessionnel du Vin de Champagne l'a bien compris puisqu'il figure parmi les signataires de la déclaration ci dessus, et qu'il a été d'un soutien sans faille aux producteurs de la Napa Valley, pour obtenir la reconnaissance juridique de l'appellation. Et on apprend sur son site que le Center for Wine Origins (un de ses visuels de pub à droite), à l'origine de la déclaration et basé à Washington, est financé par l'Union Européenne.

Cela montre tout de meme une chose: les divergences de modèle entre vin de terroir et vin de cépage par exemple ne sont pas uniquement le fait des oscillations de l'offre et de la demande. Elles résultent de stratégies déterminées, de la part d'acteurs précis pour qui la guerre du vin est une réalité. On dit beaucoup que les Européens devraient s'adapter au modèle du nouveau monde. Pourquoi l'effort ne serait il pas réciproque?



Pour signer la pétition sur la promotion des appellations d'origines (intiative que viennent d'ailleurs de rejoindre les producteurs de Chianti), c'est ici!

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lundi 2 avril 2007

Le marché bulgare du vin : les ventes de vin bulgare

Nous ne sommes pas encore beaucoup attardé sur les acteurs des pays de l’Europe de l’Est. Leur récente adhésion va leur permettre d’accéder à de nouveaux marchés. Arrêtons nous sur le cas de la Bulgarie.

Ce nouvel état membre (8,7 millions d’habitants) de l’Union Européenne est un concurrent dynamique sur le marché du vin. Pour l’année 2005, sa production nationale de vin s’est élevée à 1,54 millions d’hl, dont 919 661 hl de vins rouges et 628 805 hl de vins blancs. Près des trois quarts de sa production en volume sont exportés et ce pour un montant de 75 millions d’euros. Le marché domestique est encore très limité.

La filière bulgare s’est organisée et des fonds ont été débloqué pour améliorer l’image des vins à l’exportation. Les professionnels des vins bulgares ont mis en place des stratégies marketing agressives axées notamment sur les cépages typiquement bulgares alliés à des variétés internationales (source : article Terre-Net).

Quels sont les principaux marchés à l’exportation de ce pays ? Pour la grande majorité, c’est la Russie qui capte les exportations de vin bulgare (60 %), suivie de la Pologne (17,4 %), l’Allemagne (4,2 %) et le Royaume-Uni (3,4 %).

Les importations françaises en Bulgarie ont atteint 715 550 euros en 2005 (soit 1353 hl), ce qui représentent un peu moins d’1% des importations totales en Bulgarie source (source : étude de la mission économique de Sofia en Bulgarie). Les vins français sont considérés comme cher et luxueux. Cette situation limite la performance des français en Bulgarie. Pour aborder ce marché où le pouvoir d’achat est encore très limité (salaire moyen dans la capitale équivaut à 1/5 du SMIC français) par rapport au reste de l’Europe, il faut attaquer le marché par le moyen de gamme voire le bas de gamme. Cela ne signifie pas forcément de baisser la qualité des vins exportés vers la Bulgarie.

Le vignoble bulgare connaît encore des difficultés. Malgré des fonds européens de pré adhésion pour moderniser les caves, les équipements sont souvent dépassés, les investissements manquent et les différents cépages ne permettent pas d’assurer une qualité homogène. Le vignoble bulgare a besoin d’outils de production performants pour pouvoir continuer sa stratégie de développement à l’international.

La progression de ce producteur de vin ne représente pas un danger immédiat pour les viticulteurs français. Pourtant il ne faut pas se tromper car la machine est en route et sa récente adhésion à l’Union Européenne va lui permettre d’améliorer ses performances et d’accéder à de nouveaux marchés.

Les producteurs français intéressés par ce marché peuvent participer au salon Vinaria qui regroupe les principaux opérateurs locaux et internationaux dans le domaine de la viticulture, de la vinification, des équipements, des emballages et d’autres services relatifs au secteur vitivinicole.

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